"Lors de la pandémie, les institutions ont continué de former du personnel qualifié et sont parfois même parvenues à proposer des nouvelles places d’apprentissage ou de stage. Elles ont anticipé, car elles savent qu’il est essentiel de s’engager pour une formation de qualité ", explique Urs Sieber, Secrétaire général de l’OdASanté.
Une meilleure visibilité des professions de soins
En effet, 10'434 personnes ont opté en 2021 pour une formation dans les soins. Sont pris ici en considération les aides en soins et accompagnement (AFP), les assistant-e-s en soins et santé communautaire (ASSC), les infirmières/infirmiers diplômés ES et HES (BSc). En tenant compte de tous les niveaux, nous pouvons parler ici d’une progression de 5 pourcent. Il semble que la pandémie ait favorisé la visibilité des professions de soins.
Dans les soins, une augmentation constante a déjà été observée les années précédentes. Les développements récents s'inscrivent donc dans une tendance constatée depuis plusieurs années. Alors qu'en 2015, on comptait encore 2163 entrées chez les infirmiers/infirmières diplômés ES, ce chiffre s’élève à 2742 en 2021. Pour les ASSC, l'augmentation est de 21.6 pourcent ; de 4160 en 2015 on passe à 5058 en 2021. Les formations d’aide en soins et accompagnement AFP et de technologue en dispositifs médicaux CFC sont également très prisées.
L'évolution des professions médico-techniques, notamment dans le domaine de la technique opératoire et de l'analyse biomédicale, est également significative. Dans ce domaine, l'augmentation est respectivement de 24 et 18% par rapport à 2020.
Augmenter encore le nombre de places de formation
Urs Sieber: "Il est important de continuer d’augmenter le nombre de places de formation et de motiver le personnel à tous les niveaux; par exemple en proposant des formations continues au niveau tertiaire dans le domaine des écoles supérieures ou des examens fédéraux". Enfin, depuis 2021, on compte huit nouveaux examens, tels que l’examen professionnel supérieur en soins d’oncologie, en soins néphrologiques et en conseil de diabétologie (www.epsante.ch). Toutefois l’aspect quantitatif ne doit pas prendre le dessus sur la qualité qu’il s’agit de garder en vue. "Chaque place de formation nécessite un bon encadrement et des structures solides. Les deux doivent être garantis."
Toutes les données sont publiées sur le site Internet de l’OdASanté, l’organisation nationale faîtière du monde du travail en santé. Elles proviennent de l'Office fédéral de la statistique (OFS), de l'Association des centres de formation santé suisse (ACFS) et de l’EPSanté, prestataire de services et centre de compétences pour l’organisation et la réalisation des examens fédéraux professionnels et supérieurs dans le domaine de la santé.
Toutes les donnés: www.odasante.ch/fr/medias/#statistiques